ENFIN LA SUITE !!!!!!!!!!!
PAR MOI !!!!!!!!!!!!!!!!!
CHAPITRE 4.
L'expression "aller comme un gant" est pour le moins étrange. Enfin, il existe de nombreux types de gants et seul un petit nombre d'entre eux sont susceptibles d'aller avec la situation dans laquelle vous vous trouvez... Si vous avez besoin de garder vos mains au chaud en zone polaire, alors vous aurez besoin d'une paire de gants isolants, tandis qu'un gant de poupée barbie ne vous sera pas très utile. Si vous avez besoinde vous introduire dans un restaurant au beau milieu de la nuit et y voler des couteaux à vollailles sans vous faire prendre, alors vous aurez besoin d'une paire de gants épais et lisses, qui ne laissent aucune marque, alors qu'un gant de bergère orné de grosses clochettes clinquantes ne conviendra pas vraiment. Et si vous avez besoin de passer inaperçu dans une clairière boisée d'arbustes, alors vous aurez besoin d'un gant très, très large peint en vert et couvert de mousse, tandis qu'une paire de gants en soie gris perle vous sera plutôt inutile.
Néanmoins, l'expression "aller comme un gant" signifie simplement que quelquechose vous va bien, dans le sens où la crème anglaise va bien avec un dessert, ou qu'une paire de couteaux à volaille va bien avec le cambriolage d'une salle de réunion, dans le but d'y extirper des documents importants. De ce fait, les orphelins Baudelaire, après avoir enfilé leurs uniformes du Queequeg, trouvèrent que ceux-ci leur allaient comme un gant, bien qu'en réalité ils ne leur allaient pas si bien que ça. Violette était si satisfaite de voir qu'ils étaient dôté de nombreuses boucles autour de la taille, parfaites pour y accrocher des outilsde première necessité, qu'elle ne se souçia même pas des manches, qui s'entassaient en accordéon autour de ses coudes tant elles étaient longues. Klaus était si heureux de constater l'existence d'une poche étanche, parfaite pour y loger son calepin à secrets, qu'il ne fit même pas attention à ses bottes, dans lesquelles il nageait littéralement. Et Sunny était si rassurée de comprendre que le mtériel brillant dont était constitué son scaphandre était assez solide aussi bien pour la nage que pour la cuisine, qu'elle ne réalisa même pas qu'elle allait devoir sortir ses jambes du casque en permanence, pour pouvoir marcher. Mais ce n'était pas les atouts de ces uniformes qui les ravissaient : c'était le lieu et les personnes qu'ils représentaient. Pendant longtemps, la vie des Baudelaire s'était résumée au vol d'un frisbee endommagé, balancé de mains en mains, atterri de lieux en lieux qu'ils ne leur étaient allés en aucun point. Mais, à la seconde où ils actionnèrent les fermetures éclair des uniformes et arborèrent fièrement l'armoirie d'Herman Melville, les enfants crurent un instant que leur existence allait prendre une tournure plus heureuse. Avec leurs uniformes du Queequeg sur le dos, ils sentirent qu'ils participaient à quelquechose, - pas exactement une famille, mais une association de volontaires, tous pour la même mission. A l'idée que leurs compétences respectives en mécanique, recherche et art culinaire seraient appréciées, ils sentirent une énorme reconnaissance : c'était une chose qu'ils n'avaient plus espérée depuis longtemps, et, alors qu'ils se tenaient dans cette buanderie et s'examinaient mutuellement, ce sentiment semblait leur aller comme un gant.
"Allons-nous retourner au Hall d'entrée ?", demanda Violette. "Je suis prête à jeter un oeil à ce terminal télégraphique."
"Laisse-moi juste lasser ces bottes", fit Klaus, "et je pourrais aller examiner ces cartes marines."
"Gastron/", dit Prunille. Par "Gastron", elle voulait dire quelquechose du genre "Je vais voir ce qu'il y a dans cette cuisine.", mais un énorme son de collision, sourd et brusque, empêcha la benjamine Baudelaire de finir sa phrase. Tout le sous-marin semblait secoué de convulsions, et des dizaines de ptites gouttes d'eau tombèrent de leur perchoir sur les têtes des Baudelaire.
"Qu'est-ce que c'était ?", demanda Violette, en enfilant son scaphandre de plongée. "Tu crois qu'il y a une fuite ?"
"Je n'en sais rien,"fit Klaus, attrapant deux scaphandres pour lui et sa soeur. "Allons voir !"
Les trois Baudelaire se précipitèrent vers le corridor du hall d'entrée tandis qu'un horrible son de frottement rocheux suraigüe se faisait entendre. Si vous avez déjà entendu des ongles longs et versins s'élimer contre un tableau noir, alors vous devez savoir à quel point ce genre de bruit peut être horripilant, et les Baudelaire étaient alors persuadés qu'un géant aux ongles longs étaient en train de prendre le Queequeg pour un instrument pédagogique.
"Capitaine Widdershins !", hurla Violette au travers des terribles sons de frottement à leur arrivée au hall. Le capitaine était toujours au sommet de l'échelle, saisissant une roue dentée dans son gant. "Qu'est-ce qui s'est passé ?"
"Ce satané mécanisme de direction est en disgrâce !", cria le capitaine avec dégoût. "Hey ! Le queequeg vient de juste de se cogner contre une paroie rocheuse de ce côté du fleuve. Si je n'avais pas réussi en reprendre le contrôle, le sous marin Q et ses deux seconds dormirait du sommeil éternel avec ces poissons asphixiés ! Hey !"
"Il faudrait peut-être examiner ce mécanisme de gouvernail en premier", fit Violette. "Et réparer le terminal après."
"Ne sois pas ridicule !", dit le capitaine. "Si nous ne pouvons pas recevoir de véloces directives conscrites, nous pourrons aussi bien faire nos recherches les yeux bandés ! Nous devons retrouver le sucrier avat le comte Olaf ! Hey ! Notre sécurité personnelle n'est pas aussi importante ! Maintenant dépêchez-vous ! Hey ! Prenez le pas de course ! Hey ! Prenez une longueur d'avance ! Hey ! Prenez un verre d'eau si vous avez soif ! Hey ! Celui ou celle qui hésite est perdu !"