The nouvelle !

J'ai fait l'option anglais européen quand j’étais en troisième !

Raaaah c'est pas dans mon ancien collège de ploucs que j'aurais pu avoir la joie de voir Handler .

Le pire c'est que je suis sure que la plupart de ces boutonneux s'en fichait comme de l'an 40! De la confiture aux cochons!

Citation :

Have you had the misfortune of meeting Lemony Snicket on his book tour? Don't suffer alone. Tag your photos with #LemonySnicket and share your misery with the world.

(Find more evidence of Elena's unpleasant encounter at http://elenanightingale.tumblr.com/)

Génial.

Oui, enfin, c'est rageant à force, Lemony ne fait jamais d'effort pour venir... j'aime bien Daniel Handler, il est rigolo et il a de belles cravates, mais bon, ça devient un peu de la publicité mensongère maintenant.

Six years ago.

La dame avait un nom, mais personne ne s’en souvient, personne ne le veut. Ça n’intéresse pas les gens, à vrai dire. Elle devait avoir un de ces noms qu’on trouve partout, avec un visage plutôt banal et deux bras. Personne ne regarde plus bas, alors personne ne sait si elle a vraiment des pieds, surtout qu’on ne l’entend jamais arriver. Peut-être qu’elle glisse en silence.

Elle aime le silence.

Patricia (parce que je peux l’appeler comme je veux), Patricia ne veut pas laisser les choses comme ça. Elle ne veut pas rentrer seule avec son perroquet albinos tous les soirs, alors elle décide de se promener et de faire son truc. Vous voyez, Germaine a un truc. Elle n’est pas une mauvaise personne, elle n’a jamais été une mauvaise personne, elle est simplement seule et elle n’aime pas le bruit, elle ne connaît pas les gens. C’est le grand inconnu, les gens, se dit Jeannette, avec toute la sagesse de Bernard-Henri Lévy. Elle veut parcourir le monde sur sa petite barque, mais elle ne peut pas le faire tranquillement. Elle a peur, Isabelle.

Alors, parfois, elle fait son truc. Elle a une petite remontée de courage au milieu de ses remontées acides. Faiza essuie ses mains moites sur son jean de marque générique et elle se lance. Elle secoue le bateau.

Silvia, 51 ans et Patrice, 47 ans, discutent devant le musée d’Orsay. Et Ginette s’approche, doucement. Ce n’est déjà plus une femme, c’est un félin, c’est une idée, c’est déjà un miroir à roulettes. Miroir, tout ce que tu me dis revient sur toi.

SILVIA : Oui, j’ai vu ça à la télé hier je crois, tu parles de Shénowitz ?
PATRICE : Non, c’est le patineur artistique, l’autre avec les bouclettes, là, ridicule.
SILVIA : Ah oui, je vois ça y est, tu parles de Schwarovsky ?
Silvia rit aux éclats. Les gens se retournent, mais Gina les regarde intensément depuis le début. Elle ne dévie pas de sa course. Elle continue vers eux, avec une sorte de langueur. Quand tout sera fini, elle devra retourner à son quotidien, à son pot de yaourt saveur vanille et à sa petite tache de vinaigre sur le canapé.
PATRICE : La gueule qu’il a ce type, c’est un vrai cauchemar. Ma vieille, si un jour j’ai cette tête, tue-moi direct.
SILVIA : Tu comptes te faire une permanente ?
NATASHA : Ah ! Moi j’adore les bigoudis ! J’en ai des tonnes !


Silvia et Patrice se regardent, interloqués. Katarina a parlé. Stéphanie s’en va. C’est une nouvelle femme, l’espace d’un instant, peut-être autre chose qu’insignifiante. Elle les a fait taire. Bien sûr, ce n’est qu’un moment avant que Silvia et Patrice se moquent d’elle, explosent d’un rire gras et riche en Oméga-3 tout en la traitant de timbrée. Mais l’idée est plantée dans leurs têtes. Les bidoudis, cela leur restera en mémoire, plus que le silence. Le silence est la victoire et les bigoudis, le trophée.

Thérèse a des tonnes de trophées.

Thérèse vieillit. Parfois, par cet exercice, elle réussit à rester elle-même plus longtemps que prévu. À être. Elle réussit à être, Thérèse. Mais ce jour-là, Hélène est nerveuse. Peut-être que c’est son dernier coup. Peut-être qu’elle a un problème, peut-être qu’elle devrait trouver quelque chose d’autre à faire. Peut-être qu’il y a un sens aux choses, plus large, plus accessible qu’elle ne le pense. Mais ça sera après son dernier coup.

Elle a fait ça des années, Yolande. Elle sait les repérer, les impurs. Et là, aujourd’hui, elle les sent déjà. Tatiana a des superpouvoirs comme ça. Elle est gardienne de la paix, mais sans les procès verbaux. Elle suit la fille jusque dans le magasin.
Ils hurlent. Tous. En français et parfois en italien. Des poèmes sur la grossesse et des discussions de drogue. Il y a bien trop d’accroches possibles, bien trop de moyens de faire une impression. Littérature, musique. Vêtements ? Vêtements.

LA DAME : Oui oui oui, j'ai trois T-shirts orange.

Elle a paniqué. La dame a paniqué. Il y a aurait eu tant de phrases à dire, tant de moyens de faire une impression. Mais elle a échoué. Les T-shirts, personne ne s’en souviendra. Comme d’elle. Son dernier coup est médiocre. Ce n’est pas un grand échec et mat, ni pour elle ni pour la vie. C’est un pat. La vie et elle se regardent dans des yeux sans éclat, en chiens de faïence. Il n’y a plus rien à se dire, il n’y a plus rien à faire.

La dame descend les escaliers de la Fnac et sent son corps devenir plus léger. Elle ne se voit plus. Et pendant que tout le monde regarde ailleurs, car ailleurs est toujours plus intéressant, la dame s’efface, progressivement. Le premier octobre 2008, des portes se sont ouvertes et rien n’en est ressorti.

Je... Je n'étais pas préparé à cela.

Moi non plus.

L'idée que nos élucubrations aient joué un rôle si déterminant dans la tragique destinée de Cunégonde a, en soi, quelque chose de glaçant.

...Oh.

Vous êtes submergé par des émotions contradictoires, d'où votre Oh ?

Smileys, biatch.

Recette de canard, vitrine.

C'était pas la peine d'être aussi violent.

Pardon, je... Je ne sais plus ce que je dis.

Quelle violence dans ces propos ! Fazz nous fait une kezouïte aigüe, ou quoi ?

Huit ans.

...

...

Putain. Ça fait HUIT ans.

...

EDIT:

Fazz a écrit:

LA DAME : Oui oui oui, j'ai trois T-shirts orange.

We'll never forget.

Et l'entrée d'RMV... 8 years ago... Je me demande si cela la hante encore, au plus sombre de ses nuits cauchemardesques...

Si quelqu'un demande, Daniel Handler a écrit les FBQ parce qu'il nous a rencontrés, voilà. C'est la seule explication logique.

Dire que le 01/10/2008, Handler nous avait dit qu'une suite au film était encore in the works... Huit plus tard, tous les yeux sont tournés vers Netflix.

9 ans...

9 ans que nous nous rencontrâmes, je sais. Un chat n'y aurait pas survécu neuf fois.

I would very much like to be included in this narrative, one that I always asked to be part of, since 2009.

Réécrivons l'histoire kakienne.